Mise à jour Qc125 : le PQ en territoire majoritaire, la CAQ rayée de la carte

La nouvelle projection confirme l’avance péquiste, la progression libérale et l’effondrement de la CAQ.

Les données du nouveau sondage Léger/Québecor ne sont pas tendres envers la CAQ et François Legault. Non seulement la formation du premier ministre glisse loin au troisième rang dans les intentions de vote, mais les taux de satisfaction de son gouvernement et les chiffres personnels de François Legault ont encaissé plusieurs coups au menton ces dernières semaines.

Selon l’enquête de Léger, le Parti libéral du Québec aurait grimpé de sept points (de 21% à 28%) au niveau national après la nomination de son nouveau chef, Pablo Rodriguez. Le Parti québécois se maintient en tête avec 30% d’appui. Ce qui constituait une avance de plus de dix points pour le PQ depuis plus d’un an est désormais devenu une égalité statistique avec le PLQ.

Quant à la CAQ, ses appuis ont complètement déraillé.

La semaine dernière, le sondage de la maison Pallas Data (publié par L’actualité) présentait des chiffres nationaux et régionaux similaires à ceux de Léger.

Voici quelques constats que dessinent ces nouvelles tendances :

Le Parti québécois conserve son avantage numérique et stratégique devant ses rivaux. Chez l’électorat francophone, le PQ maintient une avance confortable devant le PLQ et la CAQ. D’un point de vue régional, il reste en tête dans les importantes banlieues de Montréal, tient tête aux troupes conservatrices d’Éric Duhaime dans la région de Québec et est projeté pour réaliser des gains significatifs en région. Avec ces plus récents chiffres de Léger et Pallas, le PQ remporterait fort probablement un gouvernement majoritaire.

Cependant, les appuis du PQ semblent plafonner. Depuis janvier 2024, ses intentions de vote oscillent dans une fourchette étroite de 29 % à 35 % — ou 32 % ± 3 %.

Le Parti libéral amorce-t-il un (lent) retour vers la compétitivité? Peut-être. Mais il faudra attendre quelques mois pour confirmer si ces points gagnés à la fin du printemps reposent sur des appuis solides ou un simple mécontentement envers la CAQ. Il n’est pas rare de voir un nouveau chef obtenir de bons chiffres peu après son arrivée à la tête d’un parti.

Cela dit, même si le PLQ effectue une modeste remontée, son plafond demeure bas en raison de la concentration de ses appuis à Montréal et à Laval. Pour redevenir réellement compétitif, il lui faudrait que ses adversaires chutent davantage et que le PLQ trouvent des nouveaux appuis hors des grands centres.

Où le PLQ pourrait-il aller chercher des points supplémentaires?

Les chiffres du PCQ tiennent bon, et il est difficile d’imaginer ses partisans se tourner vers Pablo Rodriguez. De plus, même si le PCQ n’a pas progressé depuis 2022, la concentration régionale de ses appuis reste un atout majeur. Le parti pourrait faire son entrée à l’Assemblée nationale prochainement — soit lors de l’élection partielle dans Arthabaska cet été (à suivre), soit en Beauce et dans les couronnes de Québec l’an prochain.

Québec solidaire? Le parti a déjà perdu le tiers de ses appuis depuis 2022 et semble aujourd’hui proche de son plancher. Par ailleurs, si le PLQ devait réellement soutirer des voix à QS, cela ne le rendrait pas nécessairement plus compétitif en termes de sièges, puisque, comme QS, ses appuis sont surtout concentrés à Montréal.

La CAQ pourrait-elle dégringoler davantage? Au cours des prochains mois, nous découvrirons peut-être quel est son véritable plancher électoral. Cela reste à voir.

Voici donc la mise à jour Qc125 du 27 juin 2025.