Mise à jour Qc125 : le PQ seul en tête
L'élection partielle d’Arthabaska confirme un « effet Duhaime » à double tranchant.
La victoire du Parti québécois dans l’élection partielle d’Arthabaska nous permet d’apporter quelques ajustements — mineurs, mais significatifs — à la projection québécoise de Qc125.
Comme je l’ai mentionné dans le bilan de cette partielle, les résultats ont globalement concordé avec les attentes, à l’exception d’une (légère) surperformance du PQ et d’une (nette) sous-performance de Québec solidaire.
Je suis le premier à rappeler à la classe politique et médiatique que nous avons souvent tendance à surestimer l’impact des élections partielles. Dans bien des cas, elles ne sont que des événements locaux aux conséquences locales. Mais il existe des exceptions, et Arthabaska pourrait bien en être une.
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Je ne fais pas de prédiction à ce stade : j’attendrai de nouvelles données avant de m’avancer.
Cela dit, cette élection partielle — avec un taux de participation remarquablement élevé de près de 60 % — nous offre l’occasion d’apporter des ajustements locaux… et de revoir notre lecture de l’« effet Duhaime ».
Cet effet est bel et bien réel, mais il est sans contredit un couteau à double tranchant. Selon les sondages des derniers mois, les appuis nationaux et régionaux du PCQ n’ont pas bougé hors de la marge d’erreur par rapport aux résultats de 2022. Or, lundi, Éric Duhaime a fait grimper le score de son parti de dix points à Arthabaska (de 25 % en 2022 à 35 %). C’est notable.
Toutefois, comme en 2022, sa présence sur un bulletin de vote tend aussi à galvaniser ses opposants. Rappelons qu’en 2022, le député caquiste de Chauveau, Sylvain Lévesque, avait surperformé les sondages et projections, en grande partie grâce à des électeurs d’autres partis qui lui avaient « prêté » leur vote pour bloquer l’élection de Duhaime.
Un phénomène similaire s’est produit à Arthabaska — pas au point où Alex Boissonneault doit sa victoire uniquement aux anti-Duhaime, mais ces électeurs lui ont certainement offert un coussin de quelques points.
Passons maintenant à la mise à jour de la projection. Il s’agit, tel qu’indiqué plus haut, d’ajustements mineurs, mais essentiels pour bien saisir les dynamiques actuelles.
À l’échelle nationale, le Parti québécois est désormais projeté en tête dans 72 circonscriptions, soit en territoire majoritaire (63 sièges étant requis pour une majorité).
Le Parti libéral, pour sa part, serait favori pour former l’opposition officielle si une élection générale avait lieu cette semaine. La nouvelle projection lui accorde une moyenne de 39 sièges, avec un intervalle de confiance allant de 36 à 46.
Le Parti conservateur du Québec suit avec une moyenne de huit sièges, tous dans les couronnes de la Capitale-Nationale et dans la région de Chaudière-Appalaches.
Québec solidaire demeure stable à six sièges, tous situés sur l’île de Montréal.
Quant à la CAQ, avec les chiffres actuels, elle disparaîtrait tout simplement de la carte électorale.
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Vous trouverez la liste complète des projections des 125 circonscriptions ici, ainsi que la carte interactive ici.
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